Lily la brune et Lily la blonde, sept ans ont passés mais leur souvenir est intacte.
Je me souviens de ces deux jeunes filles
comme la porte du plaisir
et de la vie,
elles étaient de vrais déesses.
Elle revenaient tous les ans durant l'été et puis un jour elles ne sont plus venues...
Leur appartement se situait dans le sud de la ville, à proximité du port, nous nous y rendiont avec Leon, en tramway le plus souvent.
La porte principale n'était jamais fermé,
il suffisait de la pousser,
de monter les cinq étages
et de toquer trois fois
puis deux fois
pour pouvoir pénetrer le coeur du paradis.
Nous restions tous les quatres comme ça, à fumer et puis à lire Baudelaire en écoutant les Pink floyd ou encore les Doors. Evidemment nous baisions, c'est d'ailleurs avec Lily la brune que j'ai goûté à la femme pour la première fois, je crois qu'il en est de même pour Leon. Lui c'est Lily la blonde qui lui avait fait sauter le bouchon, enfin je le crois. Il a toujours prétendu avoir été dépucelé à 11 ans par une amie de sa soeur. C'était absolument faux.
Donc oui nous baisions, au début il n'y avait pas vraiment de "couple établit",
(on s'amusait beaucoup),
mais au bout d'un temps Lily la brune ne voulait plus toucher à Leon ou plutôt à son outil organique.
Elle se plaignait de l'odeur.
Des hippies perdus au milieu des années 2000, rien de plus, rien de moins.
Mais nous ne préchions ni la paix, ni l'amour.
Il faut dire qu'aucune grande guerre n'est venu nous faire chier et que la haine était devenut l'oxygène de ce monde.
On voulait seulement être peinards et avoir une bonne raison de ne pas pleurer.
Comme des milliers d'autres connards on se plaignait d'être nés trop tard et que c'était mieux avant, et que maintenant c'est caca, et que la bonne musique ça n'éxiste plus, et que notre génération est foutue, ...Oui tout est vrai mais merde, c'est surtout la baise que je retiens de ces moments là et notre façon de rire après quelques pétards, et cette odeur d'encens persitante, et ces énormes bougies blanches et rouges, et de la chambre jusqu'au salon en passant par la fenêtre il y avait le passé. Toujours un moyen, toujours une Lily, toujours une cigarette, toujours un sourire en coin quand j'y repense, toujours un éspoir de ne pas finir gris comme un couloir de métro, toujours un pied devant devant l'autre malgré le manque d'errection.
Peut-être cela mène-t-il autrepart.